Le vent et le soleil lourd du désert du Gobi frappait le visage d'Aldébaran .
Sa bouche était sèche et ses lèvres crevassées par des jours sans boire . Même son urine ne s'écoulait plus .
Si un jour on lui avait dit qu'il attendrait de boire sa propre pisse , "putain,j'délire là,faut qu'je bouge d'ici" .
Sa grande carcasse se déplia difficilement sur le sable,son armure légendaire lui paressait le triple de son poids .
Il ramassa sa lourde épée et son Pavot gigantesque,celui même qui le couvrait entièrement lors des combats.
Il regarda au loin,la brume brûlante qui fait faillir tant d'homme,voilà ce qu'il apercevait tout autour de lui.
Un bruit le dérangea,un bruit faible mais perceptible malgré les bourrasques de vent , le bruit des mouches ....
Sa vue se remit petit à petit du soleil cinglant,il vit plus prés de lui alors.Des masses sombres,au sol. L'odeur aussi ... des effluves âcres de décomposition,celles qui prennent au nez lorsque la cadavérine vous grave le cerveau à vie en tant que souvenirs olfactifs .
Des corps en armure à ses pieds,tous déchiquetés qui faisaient le régal des insectes du désert .La chaleur avait accéléré le processus de décomposition,"ça chlingue sévère dans le coin" .
Aldébaran se souvint alors,ces pillards venus de Mongolie,ils avaient tentés de le dépouiller .Il les connaissaient bien pourtant,il avait un temps commercé avec eux sauf que là,les pillards n'avaient plus rien d'humain ...
"bordel,qu'est qui leur ait arrivé ?!"
Il s'était alors défendu,seul.Il se souvenait avoir dégainé son immense épée comme un éclair et brandit son bouclier face a cette hordes qu'il qualifia alors "d'armée de morts vivants" . Il avait frappé sans relâche jusqu'a ce que ses bras en tombe puis il s'était écroulé .
Oui mais quand ? 1 jour ? 2 jours ? peut être 3 ?
Il devait rentrer chez lui,là où sa tribue l'attendait . IL ramassa son énorme glaive,le remis dans son fourreau.
Ses muscles raidit eurent du mal a porter le lourd bouclier ,il l'accrocha à son dos et se remis en marche,sous le soleil de plomb .
Une pensée lui vint alors "monde de merde" .