"Vivants, je vous salue." Telle est ma réplique.
Je me présente à vous en ce maudit mois de juillet pour déposer ma candidature à la porte de votre abri et vous faire part de mon histoire...
Mon véritable nom est Maxime Lefoireustier.
Celui-ci ne m'avait jamais vraiment enchanté et, devenu inutile après les déferlantes des hordes sur nos grandes villes, je décidais d'en changer.
C'est suite à de sombres élucubrations que j'arrivais enfin au pseudonyme d'
Edinh. Qui m'avait semblé être, dans ma folie, un nom d'un fort caractère, une force brute assaisonné d'un petit gout d'orient... Epicé mais finalement pas si consistant... Heu... Oui, il avait été plus long. Puis retourné... Raccourcie... Oui, raccourcie,...
Edinh...
C'était environ deux ans après l'apparition du premier
. Cette date bien connue de tous, le 15 juillet 2008...
En 2010 donc, j'étais terré dans un trou à lapin, à sucer les os d'une lapine sous les regards horrifiés de ses petits. L'estomac plein et l'esprit papillonnant, je divaguai, me demandant comment cette pauvre femelle avait-elle fait pour devenir aussi grosse... En ces temps, c'est vrai,...
Je n'avais rien mangé d'aussi gras depuis que ma propre mère avait fait sauter le micro-ondes en y introduisant la "
Audi Baby Basic" de ma petite sœur. Le vieux four mal réglé, et placé intelligemment près de la bombonne "
Butogaz" de la gazinière, s'était mit à faire des étincelles et avait fini par s'ouvrir carrément; envoyant la petite puce électronique du haut-parleur entre les yeux de ma bougresse.
Comme si cela ne suffisait pas, et par un semblant de complicité, la bombonne y participa, détruisant la cuisine et la chambre de la petite, mitoyenne...
Nous venions d'entrer dans l'an 2000 et je m'apprêtais alors à fêter mes 9 ans...
Je me retrouvais seul et selon les conjonctures sociales de placement et autres orphelinats, je fus envoyé dans une famille d'accueil.
Je passe alors rapidement sûr les nombreuses aventures que j'eus à cette époque là avec la fille de mes parents adoptifs. A 12 ans, elle était en proie à des découvertes sensorielles diverses et a des expériences plutôt imaginatives. Je m'amusai tellement que ma vigilance et ma discrétion, si elles avaient jamais existé, diminuèrent considérablement.
Je manquais ainsi de me faire tuer
accidentellement par un beau-père dont le caractère d'ordinaire mielleux avait fait place à une rage écarlate et postillonnante.
Je fuyais...
J'avais 11 ans et je vivais d'ordures "périmées" que je dénichais dans les poubelles des grands magasins. Vif et rapide, j'échappais aisément à mes pourfendeurs.
Cependant, et encore aujourd'hui, cette période reste confuse dans ma mémoire. Je crois que c'est là que je commençais à me perdre dans mon esprit... Le temps passait si lentement...
Puis, mes souvenirs me reviennent; sans pourtant que je puisse dater ce moment... Celui où, un jour ou un soir, je pénétrai dans les méandres des égouts d'une ville dont le nom m'importait alors si peu et y découvrait un être extraordinaire. Un garçon, à peine plus âgé que moi, difforme et dont le prénom me faisait penser à une tortue, allez savoir pourquoi...
Donayelo m'initia à des
points d'actions qui m'était encore inconnu.
Il m'apprit à contenir ma soif, à chasser et à fouiller. A déblayer les endroits les plus sombres et les plus déserts pour découvrir des trésors dont plus personne ne voulait. J'apprenais à construire des abris de fortune et à assembler des objets.
Mon ami m'enseigna de surcroit la distillation de tout chose pourvue d'un minimum d'essence vitale. Oui, je découvrais l'alcool, la binouze, la gnôle!...
Cette période fut longue et parfois difficile mais j'appris beaucoup avec Donayelo. Tant et si bien que lors des premières attaques de zombies isolés, j'étais prêt à la survie dans le milieu le plus hostile qui soit.
Malgré ce qu'on aurait pu croire, ce n'était pas le cas de mon mentor... Son gout du risque inconsidéré l'amena une nuit à se faire rattraper par la toute première horde de zombies. Une mort atroce qui dura jusqu'à l'aube... J'entendais au loin ses cris de douleur. Peut être qu'un
plus fort ou plus malin que les autres assouvissait le besoin de démontrer sa supériorité; ou bien n'appréciaient-ils pas la chair de Donayelo...
Mais il me semblait plus probable qu'ils étaient plutôt déconcertés par l'aspect immonde de mon ami, qui leur ressemblait tant...
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C'est donc dans ce trou sombre, entouré des petits lapins que je trouvais mon nouveau nom.
Edinh...
Enfait, j'avais compris pourquoi la lapine avait grossi. La carcasse, non loin, m'offrait à la vue un nombre similaire d'os que ceux que j'avais moi-même à mes pieds et que je rongeai toujours... Le mâle, sans aucuns doutes, avait succombé sous l'attaque de la femelle affamée; tout comme mon père ne supporta pas les assauts psychologiques de sa femme et fini par lui offrir l'œuvre rouge écervelé d'un crâne éclaté dans le garage familiale...
C'est sur cette carcasse que se baladait une minuscule araignée... Une araignée poilue... Sale!... ! L'araignée, sale, sale,... Ah! Pfsfsss l'arachnide, caca!... Ah! Sale bète l'arachnide!... L'arachnide, l'arachnide, l'ara... Chnide... Chnide! L'ara... Aaah!...
Je perdais la tête. Je divaguais, surveillant consciencieusement la bestiole. Je ne la quittais pas des yeux. Ces mots, araignée, arachnide,... ne quittaient pas mon esprit et le traversaient de long en large... Le mot Araignée s'était transformé en Arachnide, qui lui même se retournait, se triturait... L'Arachnide, l'arachnide! arachnide, chnide, edinhca, l'Edinhcara...
L'Edinh!
Ce nom s'imposa à moi brusquement.
Je sorti de ma torpeur et m'échappa du trou pour disparaitre dans l'immensité du désert hordien... Sans oublier de tuer et d'emporter les petits de ma délicieuse lapine...
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Voila maintenant plusieurs années que j'hère de villes en villes à la recherche de compagnons dignes de confiance.
Peut être vous-ai-je enfin trouver.
Voulez-vous bien de moi, amis vivants?
Edinh :
Score d'âme : 478 points
Je ne me considère pas comme un joueur exceptionnel; il m'arrive de faire des erreurs.
Mais je ne demande qu'à m'expérimenter.
Et ce que je souhaite par dessus tout pour continuer à joueur à Hordes, c'est me trouver un coa digne de ce nom. Marre de ces villes qui ne durent pas et de ces joueurs irrespectueux...
Je me suis un peu lâcher sur le rôle play, j'espère que ça vous plaira.
"C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose."